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La Chanson du Rayon de lune de Tonie Behar

La Chanson du Rayon de lune
de Tonie Behar

Sandrine BourgeoisPar Sandrine Bourgeois

La Chanson du Rayon de lune, un coup de cœur

Couverture La Chanson du rayon de lune Tonie Behar

Il y a des romans qui provoquent un effet de plénitude. Une envie irrépressible de les terminer et un pincement au cœur en les quittant.

La chanson du rayon de lune de Tonie Behar (éditions Charleston) fait partie de cette catégorie. J’avoue envier le lecteur qui aura la chance de plonger pour la première fois dans les aventures des deux courageuses héroïnes animées par la même passion et qui vivent à des époques différentes.

Les pages s’enchainent à une rapidité folle. Le lecteur est balloté entre le Paris et le Deauville d’aujourd’hui et celui magistralement bien décrit de la fin du XIXème siècle. La romancière Tonie Behar réussit à embarquer le lecteur dans une histoire à multiples facettes. Elle mêle tout à la fois roman historique sur l’émancipation des femmes, enquête policière et passions amoureuses intenses qui défient le temps…

La Chanson du Rayon de lune : l’histoire

Amanda vit aujourd’hui à Paris, boulevard Montmartre, dans un bel immeuble construit sous le second empire. Créatrice de bijoux, elle se consacre principalement à son travail. Elle découvre par hasard en faisant ramoner sa cheminée une bague en opale, le Rayon de lune et un paquet de lettres. Il s’agit de la correspondance amoureuse entre Joséphine, une simple couturière déterminée à conquérir sa liberté et Antoine, un riche notable.

Sensible à l’histoire émouvante de Joséphine, Amanda décuple ses forces pour retrouver la bague mystérieusement disparue et élucider un meurtre dont elle est accusée.

Ce que j’ai aimé dans La Chanson du rayon de lune

Tout d’abord, découvrir l’univers des “grisettes”. Ce terme qui désigne du XVIIIème au XIXème siècle une jeune ouvrière de la confection (couturière, modiste, dentelière, vendeuse ). Les grisettes vivaient en ville avec de faibles revenus. Elles avaient la réputation d’être sexuellement accessible. Elle ont inspiré de nombreux écrivains tels Honoré de Balzac, Alfred de Musset, Eugène Sue, George Sand. Tonie Behar fait revivre la mémoire d’une grisette, Joséphine, tout en rendant hommage à son courage face aux difficiles conditions de vie. La romancière rappelle à juste titre que les femmes à cette époque, pas si lointaine, n’avaient pas plus de droit qu’un enfant. Les femmes ne pouvaient pas disposer de leurs biens, ouvrir librement un compte bancaire ou créer une société sans l’accord du mari. Droits rendus possibles en France le 13 juillet 1965 et en Suisse le 1er janvier 1988 !

Mimi Pinson la grisette d'Alfred de Musset
Mimi Pinson la grisette d’Alfred de Musset
Statue de la Grisette de Paris
Statue de la Grisette de Paris square Jules Ferry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soucieuse du détail, Tonie Behar adapte le vocabulaire et les expressions de Joséphine en fonction de son évolution sociale et du langage parisien du XIX ème siècle. De même, lors de l’enquête policière à notre époque, la romancière s’appuie sur le déroulé d’une véritable procédure judiciaire.

La passion amoureuse et le désir de liberté sont au cœur du roman avec les tourments, les déceptions et les palpitations de la vie. Tonie Behar spécialiste des comédies romantiques excelle en la matière. Elle ne se prive pas de nous émouvoir et de jouer avec nos nerfs.

 

Chez Tortoni au temps de Joséphine La Chanson du rayon de lune

La Chanson du Rayon de lune, un roman engagé pour les animaux

Tonie Behar rappelle également l’histoire de la Société protectrice des animaux, reconnue d’utilité publique en 1860. La SPA a été créée par les docteurs Pierre Dumont de Montreux et Étienne Pariset pour lutter contre la maltraitance des chevaux.
A cet égard, l’auteure attire l’attention du lecteur sur  les horribles conditions de vie dans les “fermes à urines”. Au canada,  de plus de 100 000 juments gestantes sont enfermées et torturées pour leur urine. Le célèbre laboratoire Pfizer y exploite des juments “enceintes” pour fabriquer du Prémarin, un médicament sensé traiter les inconvénients de la ménopause. La Suisse et la France ont d’ailleurs retiré ce médicament du marché en raison de sa dangerosité. Malgré plus de 10 000 procès, le laboratoire Pfizer continue de le vendre…
Dans la vraie vie, Tonie Behar propose de signer la pétition pour interdire ces violences.

https://www.change.org/StopPremarin

Vous l’aurez compris, j’ai passé un très agréable moment de lecture, tout à la fois intense, léger et instructif. Je vous conseille vivement La chanson du rayon de lune.

 

Pour en savoir plus sur l’autrice, vous puvez visiter son site toniebehar.com

 

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