La chronique des Bridgerton,
par Julia Quinn
La chronique des Bridgerton, une écriture rythmée et des dialogues piquants
Connaissez-vous la saga des Bridgerton? Ses rubriques mondaines, ses bals et cette famille si particulière, dont les membres évoluent entre joie et peine, frivolité et sagesse, rigueur et passion ?
Leurs aventures ne laissent pas indifférent et si vous voulez mon avis, cela tient surtout à la plume de l’autrice. Riche, rythmée et profonde, l’écriture de Julia Quinn nous entraîne dès les premières pages dans le tourbillon des valses et des sentiments. Si l’intrigue est en grande partie modernisée et donne lieu à quelques anachronismes, je ne peux que saluer le souci du détail de l’autrice. Cette dernière parsème cette savoureuse romance historique de dialogues mordants, de descriptions soignées, d’émotions intenses et de répliques absolument jouissives. Pour ne rien gâcher au plaisir, la plume est tout en fluidité et fait de cette saga un véritable turn-over.
La chronique des Bridgerton : Des secrets amoureux et l’ambiance feutrée des châteaux anglais
La chronique des Bridgerton est avant tout une fiction historique, dans laquelle les intrigues amoureuses, les secrets et potins de la cour nourrissent les pages du mystérieux journal à scandales de Lady Whistledown, dont l’identité demeure secrète dans les premiers tomes. La saga nous embarque au cœur de l’époque Régence. On s’y faufile avec délice, tantôt au rythme des battements de cœur et du martèlement des sabots des chevaux, tantôt au doux bruissement des jupons qui virevoltent et des secrets échangés à l’écart de l’effervescence des bals. Entre mondanités et intimité, l’histoire se déroule de 1813 à 1827. Elle dévoile les amours tumultueuses des huit enfants du vicomte Bridgerton, le tout fait de scandales, d’attirances inavouées, de mystères, de moments torrides, de contredanses et de longues confidences autour de tasses de thé en porcelaine.
Les Bridgerton : une fratrie soudée et des tempéraments aussi différents que complémentaires
Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinth, frères et soeurs dont nous suivons l’évolution au fil des tomes, forment une fratrie soudée. Ils n’en sont pas moins diamétralement opposés dans leur manière d’être et de penser. C’est un régal de découvrir leur histoire et l’évolution de leur personnalité. Que ce soit la spontanée Daphné et sa répartie à la “Elizabeth Bennett”, Anthony le frère protecteur et célibataire le plus convoité de Londres, en passant par Francesca la jeune veuve si touchante ou encore Colin, dont j’apprécie beaucoup le côté mystérieux, attentionné et amoureux des mots. Chaque personnage apporte une ligne totalement différente à chaque opus, et c’est pour notre plus grand plaisir. Entre humour, amour, frivolités, passions, épreuves et retrouvailles, ils nous emportent chacun leur tour dans le tourbillon de leur vie, sous la plume tout en finesse et en subtilité de Julia Quinn.
Pour conclure, je dirais que la Chronique des Bridgerton est à lire dans son intégralité. Chaque tome apporte une sensibilité différente. Mention spéciale pour le 3eme opus, avec une jolie romance qui, par bien des aspects, évoque le conte de Cendrillon.