Carène Ponte
Un parcours qui fait du bien
Par Tonie Behar, rédactrice en chef
Hiiiii !!! Je suis trop contente de faire aujourd’hui le portrait de Carène Ponte, une autrice à succès à qui nous devons des romans feel-good comme « La lumière était si parfaite » ou « D’ici là porte toi bien » ainsi que d’hilarantes comédies de Noël. Un parcours exemplaire qui la mène aujourd’hui à sortir son 11e roman : « Et que quelqu’un vous tende la main » qui est paru le 7 avril aux éditions Fleuve.
J’en suis d’autant plus heureuse et fière que Carène fait partie de l’équipe des chroniqueuses de ce site consacrée à la comédie romantique sous toutes ses formes et on lui doit de nombreux billets!
Carène Ponte : « Dans la vie, rien n’est impossible »
Quand je l’ai appelée pour ce portrait, nous avons d’abord échangé sur nos passions communes : la lecture et l’écriture. Car ce sont souvent les livres qui mènent à prendre la plume… Au fil de notre conversation, j’ai découvert une femme brillante et inspirante qui m’a raconté sa life, son œuvre et son chemin pour devenir romancière. Pourquoi inspirante ? Celles et ceux qui la suivent sur les réseaux sociaux apprécient son dynamisme, sa bonne humeur, ses robes à fleurs et son sourire chaleureux. Ils connaissent aussi ses rondeurs décomplexées et ses maillots de bain spectaculaires qui ensoleillent Instagram. A elle seule Carène est Ponte est un manuel de positivité, une leçon de ténacité, un shot d’optimisme. Sa devise : prendre les choses en mains pour devenir l’artisan de sa propre vie. Selon elle, les gens oublient de faire d’eux-mêmes leur priorité. C’est pourquoi au fond, le thème principal de tous ses romans est l’épanouissement. Carène a beaucoup travaillé sur elle, ses manques, ses angoisses. Elle a compris qu’il suffit parfois de faire juste un pas de côté pour voir la vie différemment et devenir une incorrigible optimiste ! Bref, une sacrée nana !
Un cœur gros comme ça
Carène Ponte est née à Montmorency dans le 9.5 et vit aujourd’hui dans les parages d’Amiens avec son mari et ses deux enfants. Inspirée par sa mère qui lit énormément, la petite Carène se met à bouquiner dès qu’elle connaît son alphabet. A six ans, elle dévore les livres, comme sa maman. On appelle ça le mimétisme, ou l’amour. Elle a toujours un livre à la main, bibliothèque rose, bibliothèque verte… et son préféré : Les jumelles de Sun Valley. Elle lit même le soir et quand sa mère lui demande d’éteindre, elle lit en cachette sous les draps… et du coup, manque de mettre le feu à son lit ! A l’adolescence, elle commence à emprunter les livres de sa mère. Peu à peu son désir d’écrire ses propres histoires grandit, grandit…
Mais la vie avance. Il faut faire des études, s’assurer un avenir, et l’écriture, tout le monde le sait, ne nourrit pas sa femme. Carène pose donc un couvercle sur son envie profonde et décide de l’oublier. Quand on fait cela, il y a deux possibilités. Soit l’envie était faible et finit par mourir étouffée, remplacée par d’autres choses plus puissantes. Soit elle mijote, mijote, et quand elle est prête, on finit par soulever le couvercle avant qu’il n’explose ! Mais nous n’en sommes pas là !
Carène Ponte : « Dans l’équation j’avais oublié un truc fondamental : moi-même ».
Pour l’instant, Carène a son bac et s’oriente vers des études de droit. Direction la fac d’Amiens où elle passe un DESS de droit de la Santé, un droit humain et éthique qui la passionne… Quand on a une mère cadre de santé, ça inspire ! Les études sont une révélation pour Carène Ponte. Son DESS en poche, elle devient formatrice en droit de la santé. Puis elle se marie et devient mère de deux enfants. Une vie comme tant d’autres, à jongler entre le boulot, la maison, le mari, les petits, les sorties… Super active de nature, elle écrit même des manuels destinés aux sages-femmes et aux infirmières, signe des articles dans des revues juridiques et donne des cours à l’école des sages-femmes d’Amiens, à l’espace Éthique et hospitalier des Hauts de France ou à l’IFCS d’Amiens. Bref, Carène Ponte la juriste est une femme épanouie qui jouit d’une certaine notoriété dans son métier pendant que Carène la maman se dévoue pour sa famille… et oublie peu à peu ses rêves d’écriture.
Carène Ponte « On se dit rarement : si j’avais su, j’aurais plus fait le ménage ! »
En 2012, Carène découvre les réseaux sociaux et surtout l’univers des blogs ! C’est une révélation. Elle se met à dévorer les blogs de maman, des femmes actives comme elle, qui prennent la plume pour raconter leur quotidien, partager leurs rires, leurs larmes, leurs astuces, leurs soucis et parfois leurs drames.
Dans le fond de son cœur, la marmite à rêve se met à bouillir. Si l’idée d’écrire un roman lui paraît désormais trop énorme, le blog lui paraît abordable, accessible. En juin 2013, Carène Ponte crée son propre blog : « Des mots et moi » et commence à écrire. Beaucoup, souvent, énormément. Très vite, une communauté se constitue autour de cet espace de bonne humeur où on rit beaucoup. Mais Carène y partage également des choses moins drôles, des blessures d’enfance qui trouvent un écho chez ses lectrices et lecteurs.
C’est alors que le rêve qui n’en pouvait plus d’attendre fait sauter le couvercle de la marmite ! Presque malgré elle, Carène se met à raconter la vie de Juliette, un personnage de fiction qui lui ressemble étrangement. Une fille qui dépend du regard des autres et ne sait jamais quoi répondre quand on l’agresse. Puis vient la goutte d’eau, celle qui fait déborder le vase, et Juliette décide de changer et prendre sa vie en main.
Billet après billet, elle publie un nouvel extrait des aventures de Juliette… qui paraît chaque vendredi pendant quatre mois, jusqu’au point final de cette longue nouvelle qui deviendra son premier roman : « Un merci de trop ».
Carène Ponte : « Je veux écrire car je ne veux rien regretter ».
Son envie d’écrire libérée, Carène Ponte participe au concours de nouvelles du site Auféminin.com en 2014. Elle finit 3e. La seconde est une autrice inconnue nommée… Virginie Grimaldi (le gagnant était un auteur du nom de Bruno Bacroix… comme quoi, parfois ça ne sert à rien d’être premier !). Cette belle rencontre avec Virginie va donner à Carène le courage et l’envie de continuer. A partir de ce moment, les choses s’enchaînent rapidement. Les éditeurs de Libri Nova, la première maison qui aide les auteurs à s’autoéditer lui demandent si elle a autre chose à leur proposer. Ça tombe bien, les aventures de Juliette attendent leur heure dans les archives de son blog ! Ils lisent son texte et l’encouragent à en faire un roman. Carène hésite. On lui dit que si elle se lance dans l’autoédition, elle n’aura aucune chance ! Finalement, elle se lance. « Un merci de trop » sera autoédité en Mars 2015. Pour l’occasion LibriNova prend carrément un stand et présente le roman à Livre Paris.
C’est l’âge d’or de l’autoédition. Des autrices comme Agnès Martin-Lugan ou Aurélie Valognes rencontrent des succès impressionnants et sont ensuite publiées chez des éditeurs traditionnels. « Un merci de trop » cartonne avec 6000 exemplaires vendu en quelque mois et se classe premier dans le Top Amazon ! LibriNova, qui joue le rôle d’agent, aide Carène à trouver un éditeur. Elsa Lafon et Florian Lafani chez Michel Lafon sont intéressés par le manuscrit. Carène qui pensait devoir affronter le parcours du combattant de l’édition se retrouve rapidement avec un contrat signé en poche ! « Un merci de trop » paraît en juin 2016 puis chez Pocket dans la foulée.
Carène Ponte : « Dans mes romans, l’amitié est la valeur cardinale »
En 2017, Carène publie « Tu as promis que tu vivrais pour moi », qui reste à ce jour son plus grand succès avec 50 000 exemplaires vendus en poche ! Elle a eu l’idée de ce roman au hasard d’un tweet : « A trente ans, c’est trop con de perdre ta meilleure amie ». Aussitôt, son imagination et son empathie s’enflamment. Les lectrices et lecteurs sont bouleversés par cette histoire d’amitié et de deuil. Elle touche une corde sensible et reçoit énormément de courrier. La pâte personnelle de Carène, ce qui est peut-être la clé de son succès c’est ce mélange de drôlerie dans la plume et d’émotion sur le choix des sujets traités.
Son roman suivant, « Avec des si et des peut-être » parait en 2018, toujours chez Lafon. La même année, elle publie « Gros sur le cœur » en autoédition, un roman jeunesse sur le harcèlement d’une grosse au lycée. Elle y met beaucoup d’elle-même, des choses vécues, des émotions de jeune fille, des tristesses mal guéries. Le texte n’a pas été facile à écrire et difficile à lâcher, mais Carène Ponte a reçu un nombre incalculable de messages qui l’ont encouragée à continuer.
Entre 2019 et 2020, Carène publie quatre romans en deux ans !! Une prolificité ébouriffante « D’ici là porte toi bien » ainsi que « Vous faites quoi pour Noël » son premier roman de Noël, une pure comédie où de son propre aveu, elle s’est faite rire toute seule !
Carène Ponte : « J’adore créer des personnages qui ont de la répartie. Car moi dans la vie, je trouve la réponse deux heures plus tard ! »
En 2021 Carène Ponte quitte son éditeur historique Michel Lafon pour aller chez Fleuve ou paraît « La lumière était si parfaite ». Le roman est né d’une discussion avec la romancière Adèle Bréau, professionnelle de la nostalgie, sur les pellicules photos non développées ! Souvent l’inspiration lui vient des petits trucs de la vie de tous les jours qui peuvent être follement romanesque ! Elle écrit l’histoire de Meg qui trouve une pellicule oubliée après la mort de sa mère et découvre un pan secret de sa vie… Ce roman est aussi une histoire d’amitié féminine car Meg a besoin qu’on la tire de son train-train quotidien. Et son amie Romy va s’en charger… Romy, celle qui prend le temps de s’écouter, et d’écouter les autres, une femme avec un sens de la répartie étonnant : l’amie rêvée !
Le 7 avril est paru son tout nouveau roman « Et que quelqu’un vous tende la main » dont nous parlerons très bientôt dans Comedieromantique.com
Bibliographie
2016 : Un merci de trop, Éditions Michel Lafon.
2017 : Tu as promis que tu vivrais pour moi, Éditions Michel Lafon.
2018 : Avec des si et des peut-être, Éditions Michel Lafon.
Gros sur le cœur (préface de Marie Vareille), Éditions Michel Lafon.
2019 : D’ici là, porte-toi bien, Éditions Michel Lafon.
Vous faites quoi pour Noël ? Éditions Michel Lafon.
2020 : Et ton cœur qui bat, Éditions Michel Lafon.
Vous faites quoi pour Noël ? On se marie ! Éditions Michel Lafon.
2021 : La lumière était si parfaite, Éditions Fleuve.
Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ?
2022 : Et que quelqu’un te tende la main, Fleuve Editions.