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La Méditation du pamplemousse, S. Belaïsch

Voilà un roman écrit par un homme qui contient pourtant  tout les codes d’une chick’ lit ou d’une comédie romantique : héros trentenaire et célibataire vivant dans une ville ultramoderne, galères sentimentales et professionnelles, style de vie contemporain, humour, auto-dérision et happy-end.

Évidemment comme tous les bons romans, « La Méditation du pamplemousse » est aussi beaucoup plus que ça.  C’est surtout une déclaration d’amour à Tel-Aviv, cité délirante baignée par la mer et caressée par le soleil. TA,  la ville qui ne dort jamais avec ses bars, ses boîtes des nuit, la musique omniprésente, ses start’ up, sa jeunesse agitée et pétrie de contradictions.

C’est aussi un roman d’apprentissage car Max le héros, va passer, en un mois et 265 pages, du statut d’ado attardé et galérien à celui de jeune doté de tous les attributs d’un homme : appart, amoureuse et job fixes.

Max « tête en l’air, léger, incapable de (s)e souvenir des dates, des chiffres, irresponsable, immature » (c’est lui qui le dit) se retrouve à la porte de son appartement le 31 juillet, or sa prochaine location démarre le 1er septembre. Il va devoir improviser, c’est-à-dire squatter à droite à gauche, garder des animaux bref, un mois d’août compliqué. S’en suit une série d’aventures rocambolesques qui sont autant de prétextes à décrire les différents visages de la ville : Max garde des chiens et un chat incontinents dans une luxueuse propriété de Ramat Ha Sharon (le Beverly Hills israélien), va faire ses courses dans un supermarché bombardé par le Hamas, baby site une chienne dépressive, dort sur un toit infesté de moustiques et sur la plage avec un SDF magnifique, rêve de coucher avec la jolie Charlotte qui pense qu’il prend du viagra, envoie des textos à Anath (« tu dors ? » passé minuit c’est le nom de code à Tel Aviv pour dire tu veux baiser ? »), se déguise en père Noël pour distribuer des cadeaux au enfants malades…

C’est très bien écrit avec plein de trouvailles qui font mouche et nous arrachent un sourire joyeux, voire un petit éclat de rire. Avec beaucoup de tendresse aussi.

Un  joli roman d’été que j’ai dévoré sous le soleil comme un pamplemousse rafraichissant,  mais que je trouve aussi parfait maintenant que le ciel est gris

Stéphane Belaïsch, La Méditation du pamplemousse, Tel-Aviv Roman, Denoël 265 p.

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