Tiens ! Je viens de découvrir une auteure française que je ne se connaissais pas et pourtant la bibliographie de Valérie Gans est joliment fournie en romans style chick lit’! Le 15 février dernier elle a sorti chez Flammarion une nouvelle comédie romantique intitulée « Le chef est une femme ».
L’histoire ?
Graciane, quarante ans, divorcée, 95C , une des rares femmes chef étoilé, gère seule son restau (1 étoile Michelin), ses ados et ses kilos en trop. Alors qu’elle est en lice pour représenter la gastronomie française dans un concours organiser par le ministère de la culture, elle n’est pas insensible aux yeux très bleus d’un de ses concurrents, le charmant Erwan Le Guirrec, deux étoiles à Saint Malo…. Mais dans cet univers ultra macho, il faut être encore meilleure quand on est une femme et Graciane aura intérêt à s’accrocher à son tablier…
Ce que j’en pense ?
Un roman agréable à lire et parfaitement calibré pour notre air du temps aux effluves culinaires (cf.: le succès des émissions “Top chef”, “Master chef” et autre “Diner presque parfait” sans compter la sortie du film “Comme un chef” avec Jean Reno et Michael Youn!)
On passe un moment très gourmand en compagnie de Graciane et ses proches. L’écriture est fluide et maîtrisée, le style alerte. Valérie Gans écrit comme un bon boulanger pétrit son pain. Elle nous offre un produit français de qualité qu’on a plaisir à déguster.
Personnellement je me suis attachée à son héroïne Graciane, avec sa gourmandise, sa sensualité, son caractère bien trempé et sa créativité débordante. Chaque chapitre porte le titre d’une recette de cuisine et l’intrigue avance au rythme des petits plats mitonnés par Graciane. L’aspect culinaire est bien traité et met souvent l’eau à la bouche. On y est, on est en cuisine, on prépare des gougères au chèvre et des pintades aux pêches. Et ce Erwan là, avec ses grandes mains, ses yeux bleus et son grand rire, il a l’air vraiment sympa…
Mais justement tout est un peu trop sympa, trop rapide.
Où sont les obstacles ? Où sont les rebondissements ? Où est le suspens ?
A part un petit quiproquo de rien du tout que même un garçonnet de dix ans aurait pu démêler, rien ne vient se mettre en travers du chemin qui mène Graciane vers Erwan et vers le succès. Tout est facile, trop facile. On n’a pas le temps de s’inquiéter, de compatir, pas le temps de découvrir les personnages en profondeur. Graciane gagne sans surprise ni suspens le concours du ministère et son coéquipier est évidemment… le bel Erwan ! Ensuite il ne leur reste plus qu’à dérouler leur histoire d’amour naissante, le temps d’un weekend au pays basque chez la grand-mère de Graciane. Emballé c’est pesé, tout s’arrange en un tour de moulin à poivre, les amoureux s’embrassent à pleine bouche et le diner est servi.
Pour rester dans la métaphore culinaire, c’était délicieux mais je suis un peu restée sur ma faim ! On aurait aimé trente à cinquante pages en plus pour corser cette intrigue un peu trop fade.
En guise de cerise sur le gâteau, Valérie Gans nous offre le cook book de Graciane avec les recettes détaillées de tous les plats dont elle parle dans le récit. Du coup je garde le bouquin dans ma cuisine en attendant d’essayer la mousse au chocolat au piment d’Espelette, le tartare aller-retour ou le whisky sour sour sour !
Le chef est une femme de Valérie Gans
Flammarion 210 pages (dont 30 de recettes !)
17€
La bio De Valérie Gans ici
Je viens de découvrir le site internet de Valérie Gans il y a peu et ça me donne très envie de lire le livre. Et tous les autres qu’elle a écrits d’ailleurs! Merci pour cette jolie chronique. En plus, ça me donne faim!
Moi qui suis gourmande … cette chronique m’as donné envie de lire le livre !!! Je ne connais pas du tout Valérie Gans, cela me donneras l’occasion de découvrir son univers.
Alors je vais aller l’acheter. J’espère ne pas trop moi aussi rester sur ma “faim” ! Je suis une gourmande et je l’assume alors pourquoi ne pas méler la lecture et la cuisine qui sont des passions pour moi. Merci Tonie !
@Cali, Nathalie, Sophie : merci d’être passées me voir ici !
c’est vrai qu’on reste un peu sur sa faim, mais on mange bien !