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Tamara Drewe, de Stephen Frears

Ce n’est pas tous les jours que Stephen Frears nous offre une comédie romantique. Alors dès j’ai eu cinq minutes, je suis allée voir Tamara Drewe !

« Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. » disait déjà Pascal. Ici, c’est le nouveau nez de Tamara Drewe qui change le destin de la petite communauté de Stonefield, adorable village de la campagne anglaise, et accessoirement bled paumé où il ne se passe rien. Sauf quand Frears s’en mêle. Présenté à Cannes hors compétition, ce petit bijou a reçu une ovation ; belle reconnaissance venant d’un public plutôt blasé.

Tamara Drewe, ex vilain petit canard affublée d’un énorme nez disgracieux, avait déserté Stonefield depuis longtemps. Entre temps, la jeune fille est devenue une journaliste renommée dans la presse people et s’est fait refaire le nez. La voici de retour au village après la mort de sa mère pour vendre la maison familiale, avec son nouveau nez mignon, ses jambes interminables dans son micro short en jean et son aura de londonienne branchée…

Il n’en faut pas plus pour semer le trouble dans toute la gent masculine du coin. Il faut dire que Stonefield abrite une résidence d’écrivains tenue par un auteur de bestsellers policiers et sa femme dévouée. Ecrivain libidineux, rock star idole des ados, universitaire frustré et amoureux d’enfance, tous vont devenir fous de Tamara Drewe. Ajouter à cela deux ados insupportables mais craquantes, ferventes lectrices de tabloïds qui décident de foutre la merde chez les adultes pour tromper leur ennui, vous obtenez une comédie pastorale joyeusement critique (la dictature de l’apparence, de la célébrité et de la réussite…) et délicieusement cynique (oh les déballonements de ces messieurs les importants.).

On est loin, très loin des codes des comédies romantiques américaines, pourtant l’amour est là tout près et Tamara Drewe, après moult emballements erratiques, ne passera pas à côté !

Film britannique de Stephen Frears avec Gemma Arterton, Roger Allam, Bill Camp, Tamsin Greig. (1 h 49.)

 

 

 

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