Avis Le Grand Meaulnes
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Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier

Photo Le grand Meaulnes Livre de poche

J’ai envie de vous parler d’un roman mythique qui a fait rêver des générations d’adolescents, et qui dormait, oublié dans ma bibliothèque jusqu’à ce que je m’en empare pour le relire : Le Grand Meaulnes

Que me restait-il du grand Meaulnes ?

Le souvenir d’un bal costumé, un château de province, une princesse au piano, une promenade sur un lac, un jeune homme perdu.
J’avais oublié que la majeure partie de l’action se passait dans une école communale en Solognes, à la fin du XIXe siècle. C’était encore au temps des bougies, des poêles à charbon, des sabots de bois et des blouses d’écolier. Le narrateur François Seurel, 15 ans, est le fils de l’instituteur et de l’institutrice.
Sa vie passe douce et calme au rythme de la classe et des saisons, quand survient un nouvel élève fascinant : Augustin Meaulnes, surnommé Le Grand Meaulnes. Il a 17 ans, il est grand, fort et rêve d’une vie d’aventures et d’ailleurs. Un jour, il emprunte la carriole du fermier voisin pour aller chercher les grands-parents du narrateur et s’égare dans la campagne.

Il découvre alors un château dans lequel se déroule une fête étrange, donnée en l’honneur d’un mariage qui n’aura pas lieu, tombe amoureux comme on tombe malade et revient à l’école complètement transformé.  Meaulnes est obsédé par ce bal, ce château et cette jeune fille belle comme un songe : Yvonne de Gallais. Dès lors il n’aura de cesse de retrouver le domaine et la jeune fille perdus, entraînant François dans sa quête fantasmagorique qui causera bien des malheurs.

Le Grands Meaulnes m’a fait penser par certains aspects au Capitaine Fracasse de Théophile Gauthier avec ses saltimbanques en roulotte, ses rebondissement multiples et ses amours croisées ; à Sylvie de Gérard de Nerval pour la partie du domaine perdu et à la Gloire de mon père de Pagnol pour la description de la vie heureuse d’un fils d’instituteur.
Roman d’apprentissage, mais aussi récit nostalgique, poétique, sensible, profond, Le grand Meaulnes est surtout un roman d’amour, un rêve adolescent.

Le Grand Meaulnes, un grand roman d’amour adolescent

C’est aussi le récit autobiographique d’un amour éperdu et sans retour : celui d’Alain Fournier pour Yvonne de Quiévrecourt… qui servira de modèle à Yvonne de Gallais.

Que devenons-nous en grandissant ? Des types solide et sérieux, à l’image de François Seural qui jusqu’au bout assumera ses responsabilité ? Ou des être fuyants comme Augustin Meaulnes,  incapables d’accepter la réalité et causant le malheur de ceux qu’ils aiment pour rester fidèle à ses songes ?

Le grand Meaulnes m’a transportée dans un rêve romantique.  Je suis redescendue sur terre le cœur serré. Certes, il y avait parfois des longueurs, des détails peut-être superflus, et j’avoue avoir sauté quelques pages, mais quelle belle histoire !

Avant d’être romancier, Fournier a été un poète. Son unique roman, Le Grand Meaulnes, paru en 1913 est tout imprégné de sa poésie. Il est teinté de merveilleux, de nostalgie et d’émotion.
J’ai été bouleversé d’apprendre qu’il est mort à la guerre en 1914 à 27 ans.

 

Wikipedia Alain Fournier
Wikipedia Le grand Meaulnes

 

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