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Rien ne m’arrête d’Ally O’Brien

C’est bien connu, l’été est la saison idéale pour lire des comédies romantiques. Peut-être vous demandez-vous quels pavés emporter pour la plage ? Et aussi lesquels laisser sur les rayons de votre libraire ? Voici ma sélection des romans de l’été 2010

Premier titre: Rien ne m’arrête d’Ally O’Brien

« Lowell Bardwright vient d’être retrouvé pendu avec sa cravate Hermès, les doigts crispés pour l’éternité autour de son pénis. Lowell, c’est mon boss. Enfin plus maintenant »

C’est parti pour 321 pages haletantes et tordantes, soit une semaine de la vie de Tess Drake.

Je résume vaguement pour ne pas trop vous en dévoiler : Tess Drake est agent d’artistes (des auteurs principalement) dans une grande agence londonienne. Son job est de faire passer ses clients du statut d’auteur moyen à celui d’auteur de best-sellers. 1er commandement de l’agent artistique : Ce n’est pas en vendant des livres que l’on fait de l’argent mais en développant du merchandising autour des dits bouquins (film, dessin animé, tee-shirts, mugs etc.)
Un jour son boss meurt (voir plus haut pour les conditions embarrassantes). Cosima Tate, n°2 de l’agence devient numéro 1. Problème, elle hait Tess qui le lui rend bien. Tess envisage alors de monter sa propre agence… (Second commandement : seuls les boss gagnent de l’argent, les salariés se contentant de vivre confortablement).

Dès les premières pages, nous sommes immergés dans les eaux troubles du milieu de l’édition anglo-saxon, décrit avec un cynisme jubilatoire.
Accrochez vos ceintures, la lecture de Rien ne m’arrête s’apparente à un tour de manège à sensation fortes. Tout va très vite et on hurle à la fois de peur et de joie ! Rebondissements, accélérations inattendues, situations extrêmes, le roman est construit de manière à ne pas laisser un instant de répit au lecteur. Il est aussi, Ô ravissement, bien écrit : pas de lourdeur de style, pas de faute de syntaxe, des répliques qui font mouche, de l’humour qui fait rire (ce n’est pas toujours le cas), des personnages excentriques avec ce qu’il faut de profondeur pour les rendre crédibles et attachants. Dans Rien ne m’arrête, tout est réussi, saut peut-être la traduction du titre en français qui fait un poil cheap : le titre anglais est « The Agency », plus sobre, plus classe, mais peut-être moins dynamique.
Car rien, vraiment rien ne peut arrêter Tess Drake dans sa course au succès… sauf peut-être ses propres erreurs. Mais si finalement, le pire ennemi de Tess, c’était elle-même ?

Un mot sur l’auteur? La quatrième de couverture nous informe que sous le pseudonyme d’Ally O’Brien se cachent un agent artistique de renommée internationale et un célèbre auteur de romans policiers. Qui sont-ils/elles (il et elle ?), j’aimerais beaucoup le savoir, rien que pour leur demander s’ils ont l’intention de poursuivre le récit des aventures de Tess. Je l’espère très fort car c’est de la grande chick lit’ !

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