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Nos (pires) meilleures vacances, Agathe Hochberg

Avec sa couverture colorée comme un cahier d’été « Nos (pires) meilleures vacances » envoie un message clair : livre à lire sur la plage pour se détendre. Dans le métro, une pub au bandeau rouge coup de soleil confirme : c’est « LA comédie de l’été».
Moi j’y crois, du moins j’espère, et j’achète le livre…

En plus, Agathe Hochberg a l’air sympa et souriante sur la quatrième de couverture et après avoir été déçue par deux de ses livres (« Ce crétin de prince charmant » et « Mes amis mes amours mais encore ») j’ai envie de me laisser séduire par un troisième.

Raté !
Nos pires meilleures vacances ressemble à un téléfilm de France 3 sur les vacances en Grèce d’une famille recomposée. Il en a la lourdeur et les clichés.
Certes, le livre a des qualités : l’héroïne, Géraldine la jolie quarantaine, chef d’entreprise divorcée et remariée, est attachante avec son désir sans cesse contrarié de passer les meilleures vacances possibles afin de consolider son nouveau couple. C’est une control freak qui prend sur elle pour ne pas montrer combien tout ce qui foire la met au bord des larmes. Certains personnages sont bien campés, comme Yannis le propriétaire escroc de leur villa de vacances, un géant homo à la mauvaise foi confondante et à la radinerie assumée, ou Julien le meilleur ami du mari, glandeur et charmeur. Il y a même une scène où Géraldine, toute seule abandonnée sur le toit de la maison écrit à sa fille aînée pour lui confier ses états d’âme, qui a failli m’arracher une larme.

Malheureusement, la comédie de l’été n’est PAS DRÔLE! On sent bien que l’autrice essaie de nous faire rire en mettant ses personnages dans des situations de plus en plus ubuesques. Mais il manque le petit coup de plume magique, l’étincelle d’humour pour que tout cela nous fasse faire marrer. Les vannes tombent à plat, les répliques sont faiblardes, les situations mille fois vues (la plage bondée, les sandwichs sous cellophane, les touristes suédoises, le loueur de voiture arnaqueur…) et la mayonnaise de l’humour ne prend pas. Alors on s’ennuie un peu à regarder ces malheureux personnages s’embourber dans leurs galères.

Reste une chronique pas désagréable de vacances ratées qui finissent bien parce que tout le monde finit par s’apprécier et Géraldine se rend compte que son couple est plus solide qu’elle n’imagine.

Un petit mot – comédie romantique oblige – sur le couple que forment Géraldine et son mari Laurent. Là encore, je n’ai pas vraiment accroché. Laurent est un beau gosse, moins brillant et plus jeune que Géraldine. En vacances, c’est un ado attardé aux centres d’intérêts aussi limités que sa conversation. La pauvre Géraldine se sent exclue des vannes de potache que s’échangent en permanence Laurent et son pote Julien, mais il ne lui vient pas à l’esprit que c’est peut-être parce que ce benêt n’est pas à son niveau !

En bref, BOF !

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