Portrait de Laurence Peyrin par Tonie behar Comedie romantique com
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Laurence Peyrin

La drôle de vie de Laurence Peyrin

 

Le jour où j’ai découvert Laurence Peyrin

L'aile des vierges de Laurence PeyrinUn jour, alors que nous étions en train de déjeuner,  Marie Vareille m’a prêté un livre de Laurence Peyrin en me disant qu’elle l’avait a-do-ré. C’était L’Aile des vierges, un roman qui commence dans l’univers de Dowton Abbey et finit dans l’Amérique effervescente des Kennedy.

J’ai commencé à lire les premières lignes et je n’ai relevé le nez  que la dernière page tournée. C’était l’histoire de Maggie, fille et petite-fille de militantes féministes. Elle se retrouve domestique dans l’univers le plus conservateur et plus patriarcal qui soit : un manoir de l’aristocratie anglaise. Contre toute attente, une histoire d’amour puissante et surprenante va se nouer entre Maggie Fuller la femme de chambre et Lord John Lyon-Thorpe. On se croit dans une romance classique et on se retrouve dans un tourbillon moderne d’aventure, d’images et d’émotions.

Ce roman est entré directement dans le Top 10 des romans d’amours qui m’ont le plus marquée. J’ai commencé à m’intéresser à cette romancière française qui parle si bien d’Amérique et dont la plume virtuose parvient à toucher mon cœur ainsi que celui de lectrices de plus en plus nombreuses.

En deux ans, j’ai lu quasiment tous les romans de Laurence, sauf les deux premiers auto-publiés sur Amazon. Son dernier «  Les jours brûlants », qui vient tout juste de paraître aux Éditions Calmann-Levy. Je brûle de le découvrir.

Joyeux anniversaire Laurence Peyrin !

Laurence Peyrin
LaurencePeyrin ©AdeleDuminy

Alors ? Qui est Laurence, la romancière aux sept romans d’amour ? Comme aujourd’hui, 11 juin, c’est son anniversaire, je vais lui tirer le portrait.

Quand on la suit sur les réseaux sociaux, on découvre une femme aux cheveux noirs, souvent relevés en une choucroute ébouriffée. Ses yeux sont pâles et rêveurs comme les eaux d’un fjord. Son teint est blanc comme les lys, et sa bouche rouge et féminine, relevée sur un demi-sourire, semble vouloir en dire long.  Sur son avant-bras s’étalent des tatouages, des phrases calligraphiées, gracieuses et indéchiffrables. On sent une femme puissante et déterminée…  mais aussi, à cause de ce regard à la fois précis et lointain, une femme qui aime voyager dans des mondes parallèles.

Avec Laurence, nous échangeons parfois des petits messages privés, mais pour écrire ce portrait, je lui ai téléphoné et nous avons bavardé pendant près d’une heure. Nous avons parlé de son parcours, de ses livres, de sa façon d’écrire, de ses personnages, des hommes et des femmes, de ses projets.

Partir loin, revenir

Grenoble est le point d’ancrage de cette vagabonde. Elle en part souvent mais y revient toujours. Laurence Peyrin est née à Grenoble, à grandit à Grenoble, et une fois son bac en poche, s’est enfuie de Grenoble. Avec sa meilleure amie, elles décident de partir en stop pour assister aux Grands Prix de Formule 1 tout autour du monde. En quelques années, elles feront 30 000 kilomètres en stop. Pourquoi la F1 ? Peut-être pour Ayrton Senna… mais c’est moi qui interprète ce que Laurence ne m’a pas dit.

Comment le monde masculin de la course automobile a-t-il accueilli ces deux gamines de 18 ans ? Super bien. En peu de temps elles sont devenues les mascottes de ce milieu de mecs très fermé. Laurence et sa pote, c’était pas touche ! Elles étaient protégées et bénéficiaient de tous les laisser-passer. Au bout de quelques temps à ce régime, Laurence s’était faite suffisamment remarquée pour être embauchée par Marlboro pour l’équipe MC Laren, à la glorieuse époque d’Alain Prost et Ayrton Senna et leur rivalité légendaire. Entre deux Grands prix, Laurence envoie une candidature spontanée au Dauphiné Libéré. Elle est embauchée comme journaliste à plein temps, à la rubrique des sports pour couvrir… la F1. Et c’est le retour à Grenoble.

Laurence Peyrin, journaliste

Laurence couvrira les courses automobiles pendant quatre ans. Elle a arrêté la F1 à la mort de Senna. Le jour de l’accident, alors qu’elle est exceptionnellement restée à Grenoble, elle découvre le drame à la télé. Le journal lui confie immédiatement le papier sur l’accident. Elle est à la rédaction quand elle apprend la mort de son héros par une dépêche AFP.  L’article qu’elle écrit a un immense retentissement et est repris un peu partout. Ce sera son dernier papier sur la course automobile. Toute la rédaction est derrière elle quand elle décide de raccrocher.

Comme elle est incapable d’écrire sur un autre sport que la F1, elle invente une rubrique rien que pour elle : l’interview d’un grand sportif… avec qui elle parlera de tout, sauf de sport.

Laurence Peyrin, mariée, six enfants !

Quelques temps plus tard, Laurence rencontre, et épouse, un journaliste sportif avec lequel elle se met à faire des enfants. Beaucoup d’enfants. Au total ils en auront six, cinq filles et un garçon, au rythme d’un bébé tous les deux ans ! Le couple se séparera peu de temps après la naissance de leur dernière fille, car la vie sépare parfois ceux qui s’aiment.

Commence alors pour elle une période de boulot intense, un long tunnel où elle bosse et élève ses enfants, avec heureusement le soutien de son ex-mari, toujours présent et de sa rédaction qui ne la laisse jamais tomber. Pour avoir des horaires a peu près normaux, Laurence quitte la rubrique des sports et devient secrétaire de rédaction, job qu’elle ne va pas trop aimer. On lui confie alors la rubrique cinéma.

Un jour j’irai à New York avec toi

C’est à peu près à cette époque que son corps, fragilisé par le rythme intensif qu’elle lui impose, demande grâce. Trop de travail, trop de nuits blanches, trop peu de sommeil. A force de dormir quatre heures par nuit elle n’en peut plus. Et c’est le burn out. Elle s’arrête pour faire une pause au cours de laquelle elle réalisera qu’elle a envie d’écrire des romans. Des romans qui demandent de la recherche, et du temps. Elle profite de la clause de cession d’un plan de restructuration au Dauphiné Libérer pour quitter le journal et le journalisme. Avec le pécule confortable de ses vingt ans d’ancienneté Laurence décide de ne PAS chercher un nouveau boulot, mais de tout claquer pour emmener ses enfants en voyage. Ça sera New York, encore New York et toujours New York. Elle tombe folle amoureuse de la ville, de ce pays immense où tout est possible malgré tous les défauts qu’on lui connaît.

Stockholm, le tout premier roman de Laurence Peyrin

New York l’inspire, l’Amérique la grise. Et voyage après voyage, sa réserve d’argent fond comme neige au soleil ! Laurence  se jette à l’eau et écrit un premier roman qu’elle autoédite sur Amazon. Il s’appelle « Stockholm » et raconte l’histoire d’une riche héritière de la cinquième avenue prise en otage au cours d’un holdup !  Si au départ le livre, perdu au milieu d’un million et demi de publications, ne rencontre pas de lecteurs, il commence à décoller au moment où elle le propose gratuitement pendant deux jours. Les premiers commentaires élogieux en entraînent d’autres. Quand elle le remet en mode payant, les ventes s’enchaînent et le livre se retrouve classé sixième des meilleures vente des livres téléchargés. Laurence écrit un second roman, Ted,  puis un troisième : La drôle de vie de Zelda Zonk.

La drôle de vie de Laurence Peyrin

Son succès en numérique avait attiré plusieurs éditeurs que Laurence avait envoyé balader, trop heureuse du système Amazon qui rémunère mensuellement les auteurs. Quelques jours après la mise en ligne de son troisième roman, alors qu’elle se trouve à New York, Laurence Peyrin reçoit un appel de Caroline Lépée, éditrice chez Calmann-Levy, qui vient de lire le dernier son dernier roman et pense qu’il peut être un gros succès. Face aux réticences de la romancière, l’éditrice descend la voir à Grenoble à son retour de New York et la convainc  de signer son premier contrat d’édition.

Pari gagné pour Laurence : le livre remportera le Prix des Maison de la presse en 2015 et se vendra à 72 000 exemplaires. Zelda Zonk, c’est l’histoire d’une jeune femme, Hanna qui rencontre une vieille femme, Zelda, à l’hôpital, après un accident de voiture. Peu à peu, Hanna s’interroge : et si Zelda, sa voisine de lit était en fait Marylin Monroe ? Une Marylin qui aurait échappé à la mort et se serait enfuie en Europe, protégée par le FBI… Basé sur certains faits précis et beaucoup de recherche la Drôle de vie de Zelda Zonk nous donne envie de rêver. Ah si seulement c’était vrai !

La bibliographie de Laurence Peyrin

Après La drôle de vie de Zelda  Zonk parus 201, Laurence Peyrin se met à publier un livre par an. Toujours chez Calmann-Levy, paraîtront :

2016 –  Hanna, la suite de Zelda Zonk,

2017 – Miss Cyclone, un grand roman d’amitié entre Angela et June, deux jeunes filles que tout oppose et qui pourtant se construisent ensemble sur deux décennies, de la mort de John Lennon au onze septembre 2001. C’est aussi une très belle histoire d’amour et une ode à New York

2018 – L’Aile des vierges ou la merveilleuse histoire d’amour de Maggie Fuller et John Lyon-Thorpe

2019 – Ma chérie ou l’histoire de l’affranchissement d’une femme, Gloria, Miss Floride 1952 et maîtresse d’un magnat de l’immobilier qui passe de femme objet à femme sujet après l’arrestation de celui-ci pour escroquerie.  Sur son chemin, Gloria va croiser Marcus, un homme doux, fort et engagé, un homme noir qui se bat pour les droits civiques.

Enfin, il y a quelques jours est paru « Jours brûlants », le millésime 2020 que je n’ai pas encore découvert : À 37 ans, Joanne mène une vie sereine à Modesto, jolie ville de Californie, en cette fin des années 1970. Sa vie vole en éclat après avoir subit une agression. Persuadée de faire du mal à sa famille, elle quitte tout et s’en va,  direction Las Vegas. C’est là, dans la Cité du Péché, qu’une main va se tendre vers elle.

Les secrets d’écriture de Laurence Peyrin

Quand je lui ai demandé ce qui l’inspirait et la poussait à écrire, Laurence m’a répondu qu’elle aimait répondre à des questions que personne ne se pose ! Et si Marilyn était toujours vivante ? Pourquoi une femme qui a tout pour être heureuse quitte-t-elle son mari et ses enfants ? Comment une femme entretenue réagit-elle quand elle perd son riche amant ? Et si ta meilleure amie était aussi ta pire ennemie ?

Mais encore ? Qu’y a-t-il dans les romans de Laurence qui nous touche tant ? Je vous apporte ici mes propres réponses. Vous me direz si ce sont aussi les vôtres !

Tout d’abord, beaucoup, beaucoup de travail, énormément de recherches, ce qui donne à la lecture une richesse dans les détails qui sonne toujours juste. Que mangeait-on en Floride dans les années soixante ?  Comment s’habillait-on à Coney Island dans les années 80 ? Comment faisait-on sans serviettes hygiéniques dans l’Angleterre des années 40 ? Et quelles fleurs poussaient à Las Vegas dans les années 70 ?

Et puis des héroïnes complexes et attachantes qui évoluent sous nos yeux, des femmes en rupture, en rébellion, en construction. Des femmes fortes auxquelles on s’attache farouchement

Mais moi, ce que j’aime surtout dans les romans de Laurence, ce sont les personnages masculins. Laurence aime les hommes, les vrais, les bons, les galants, les élégants. Ses héros sont denses, forts, ils ont du vécu, une consistance et ils agissent comme des révélateurs. Les hommes de Laurence Peyrin sont absolument indispensables à l’intrigue.  Et c’est pour ça qu’ils sont irrésistibles.

 

Joyeux anniversaire Laurence ! 

 

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