« La vie commence à 20h10 » de Thomas RAPHAËL
par Carene PONTE
Je suis ce qu’on appelle une grosse lectrice (rien à voir avec mon poids hein, tout de suite l’esprit mal placé…) depuis toujours. Je lis plusieurs livres par mois. J’achète beaucoup de livres, au hasard des critiques sur lesquelles je tombe, de mes recherches de page en page sur Amazon.
Il y a quelques mois, je me suis arrêtée sur le livre de Thomas Raphaël « La vie commence à 20h10 », le résumé m’a plu, alors même si j’avais au moins 30 livres d’avance, je l’ai acheté. Il est resté quelques temps sur mon étagère. Puis il y a 1 semaine, j’ai décidé de le lire. Pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour lire cette petite merveille ? Je ne saurais le dire. Pourquoi n’ai-je pas plus entendu parler de ce livre ? Je ne saurais l’expliquer.
Parce qu’il est évident que ce livre est une petite merveille. Des bons livres j’en lis souvent. Mais alors celui-là, comment dire, c’est juste un pur régal de lecture. Bien construit, bien écrit, de l’humour, de l’émotion… Et… Une héroïne… Sophie.. Qui aurait pu s’appeler Carène. Parce que Sophie c’est juste moi en fait.
La vie commence à 20h10, une histoire au cœur du show business
Je vous explique. Sophie est étudiante en 4ème année de thèse. Mais elle rêve d’être publiée en tant que romancière. Elle a écrit un roman qu’elle a envoyé à plusieurs maisons d’édition, sans succès.
Vous voyez où je veux en venir ? Parce que dans ma vie sérieuse de juriste, j’ai longtemps hésité à faire une thèse moi aussi.. Quant au roman, je crois que vous savez que c’est mon rêve…
Alors dès le départ, j’ai eu comme de l’affection pour ce personnage. Affection qui s’est renforcé au fil des pages et que je conserve encore aujourd’hui alors que j’ai terminé le livre hier soir.
Par un concours de circonstances, Sophie se retrouve embauchée par Azur Productions qui produit LA série télévisée du moment « La vie la vraie » (tiens c’est bizarre ça me fait penser à quelque chose.. Je me demande à quoi….) en tant que coordinatrice d’écriture. Bon, comme c’est un peu la honte, par rapport à sa famille et à son homme qui est brillantissime, elle ne va le dire à personne et va s’embarquer dans un mensonge qui évidemment va finir par la dépasser.
Dans cette boite de production, elle va travailler avec le second personnage du roman, et pas des moindres, Joyce Verneuil. Et Joyce Verneuil c’est Miranda Priestly (le diable qui s’habille en Prada) version série télévisée. Manipulatrice, froide et carriériste.
« Elle m’a laissée faire quelques pas vers la porte, puis, quand j’ai posé la main sur la poignée, elle m’a appelée. Je commençais à avoir l’habitude de ses effets.
– Oui, Joyce ?
– Sache que j’ai entendu ce que tu es venue me dire.
– Merci Joyce.
Ses lèvres n’ont pas bougé, mais quelque chose s’est durci dans son regard.
– Ne me remercie pas.
– Pour moi c’est important de…
– Tu ne comprends pas. J’ai bien noté ce que tu es venue me dire et j’en suis très déçue.
– Je…
– Il n’y a rien à ajouter, Sophie. Juste à entériner, pour qu’entre nous les choses soient claires, que c’est déjà la deuxième fois. »
So Miranda, vous ne trouvez pas ??!!
Sophie va découvrir l’envers du décor d’une série télévisée, comment on peut décider de faire mourir un personnage, puis de le ressusciter parce que finalement l’audience est en baisse suite à son départ, la pression de l’audimat, les caprices des acteurs…
La vie commence à 20h10, un très joli mot de fin..
Le style est agréable et fluide, on ne s’ennuie pas une seconde. Et la fin est inattendue. Bref j’ai adoré ce livre que je conseille sans réserve. Cerise sur le gâteau, Thomas Raphael a publié une suite « Le bonheur commence maintenant » qui sortira en poche le 5 mars.
Pour finir voici un passage du livre sur lequel je me suis arrêtée, que j’ai relu plusieurs fois…
« – La vérité, Sophie, c’est qu’on s’en fout. Quand on raconte une histoire, ça n’intéresse personne de savoir quel traumatisme a provoqué telle faille, tel besoin. Au fond de nous, on sait très bien que ça ne marche pas comme ça. Ce qui nous intéresse, c’est ce qu’on arrive à faire, à construire, à partir de nos failles et de nos besoins. Ce qui nous intéresse, c’est comment on gère qui on est. Comment on arrive à construire la meilleure vie possible à partir de ce qu’on a.
Elle a tourné son regard vers moi.
– Et si les choses s’étaient passées autrement ? Et si j’avais été différente ? Tout ça on s’en fout. C’est vrai, à quoi ça sert de se poser des questions si les réponses n’existent pas ? La seule question qui compte, c’est : voilà qui je suis, maintenant j’en fais quoi ? »
Vous avez 4 heures….
La crainte est pire que la punition. Ce n’est pas une https://coflix-tv.co/ comédie